Bas carbone : Invivo sur le terrain de la Cal
Jérôme Calleau, président d’InVivo, et deux représentants de Grafite, sa filiale spécialisée dans la commercialisation des grains bas carbone, se sont rendus mercredi 15 mai sur une exploitation engagée dans la démarche et adhérente du groupe Cal.
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C’est parce qu’il avait vu les sols de l’exploitation familiale se dégrader et parce qu’il souhaite transmettre la structure à son jeune fils, que Denis Raux s’est engagé dans cette démarche. Allongement des rotations, réduction du labour, couverts végétaux, modulations des doses, réintroduction de prairies temporaires, agroforesterie…, cet agriculteur d’Essey-et-Maizerais (Meurthe-et-Moselle) a mis en œuvre les techniques prônées par Be Api depuis plusieurs années. Avec à la clé une nette réduction des émissions de CO2 sur sa structure.
23 000 t de grains bas carbone à la Cal
Alors qu’InVivo accompagne depuis cinq ans ces démarches bas carbone, son président Jérôme Calleau est venu échanger avec l’exploitant et des représentants de la Cal, dont le vice-président, Bruno Colin, ce mercredi 15 mai. Il était accompagné de Clément Perez et André Cunze, cofondateurs et traders chez Grafite, la filiale du groupe spécialisée dans la commercialisation des grains bas carbone.
La Cal travaille depuis trois ans avec Grafite. « Nous avons été une des premières coops adhérentes à InVivo à nous lancer dans cette valorisation spécifique des grains, car nous croyons vraiment à l’intérêt et l’impact positif de cette filière », retrace Franck Loschi, directeur céréales de la Cal. « Nous avons commencé avec 1 000 t de colza et 500 t de tournesol. L’an passé, nous étions à 10 000 t de colza, 10 000 t de blé, 3 000 t de tournesol. Avec des primes qui peuvent varier entre 20 et 80 € par tonne selon la demande du marché. »
Sécuriser les changements de pratique
Pour Jérôme Calleau, il s’agit plus largement de répondre à une demande sociétale forte, tout en sécurisant les changements de pratique : « Notre mission est de favoriser la transition agricole et agroalimentaire. Nos clients sont des industriels qui veulent réduire leurs émissions de CO2. Pour eux, cela passe le plus souvent par l’achat de matières premières bas carbone. D’où l’idée de créer cette filiale, Grafite, qui nous permet de valoriser au mieux ces matières premières. Grâce à la prime versée directement à l’agriculteur, nous soutenons les changements de pratique, qui induisent le plus souvent une prise de risque. Notre accompagnement, via Grafite, permet à l’agriculteur d’évoluer dans son itinéraire technique de façon sécurisée. »
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